Devantures des pharmacies, produits cosmétiques, allégations nutritionnelles dans le discours anti-âge… Les antioxydants sont partout et ils n’ont plus de mystère pour nous : « Ils s’opposent à la rouille formée par l’âge. » La réalité est, en fait, beaucoup plus complexe. Les précisions du Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille.
Le terme « antioxydant » correspond à une fonction. C’est la raison pour laquelle on devrait plutôt parler de molécule (ou substance) à effet antioxydant, en sachant que ce n’est souvent qu’une des propriétés de ces molécules. Cette fonction est physiologique : la vie (la respiration, l’activité physique, la lumière, le métabolisme…) génère des radicaux libres dont l’excès peut être nocif car ils « attaquent » les protéines, les lipides, les glucides ou encore l’ADN, ce qui peut engendrer des altérations négatives pour la santé.
C’est là qu’interviennent les systèmes antioxydants endogènes (internes), alimentés en partie par des apports extérieurs (sélénium, zinc…) et les « antioxydants » exogènes (alimentaires…). Lorsque les uns sont excessifs (radicaux libres) et les autres insuffisants (systèmes antioxydants), il y a débordement et donc stress oxydatif. Or, celui-ci serait en partie impliqué dans la survenue de très nombreuses affections (athérosclérose, cancer…). Ce n’est toutefois qu’un des mécanismes de ces maladies.
De très nombreuses études ont montré que des personnes ayant des apports alimentaires trop faibles en « antioxydants » avaient un risque accru de développer certaines affections ou complications, diabète notamment. D’où l’idée de supplémenter pour réduire la survenue de ces maladies. Seulement voilà : cela ne fonctionne pas ! Donner des doses 5 à 100 fois supérieures aux apports conseillés peut même avoir un effet contraire à celui escompté. En outre, les comprimés n’apportent que quelques molécules (vitamines, oligo-éléments…) alors que l’alimentation en procure des milliers : 6 000 à 8 000 polyphénols et 500 à 600 caroténoïdes existent ! Conclusion, manger de façon variée paraît plus sûr.
Bon à savoir
Devantures des pharmacies, produits cosmétiques, allégations nutritionnelles dans le discours anti-âge… Les antioxydants sont partout et ils n’ont plus de mystère pour nous : « Ils s’opposent à la rouille formée par l’âge. » La réalité est, en fait, beaucoup plus complexe. Les précisions du Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille.
Le terme « antioxydant » correspond à une fonction. C’est la raison pour laquelle on devrait plutôt parler de molécule (ou substance) à effet antioxydant, en sachant que ce n’est souvent qu’une des propriétés de ces molécules. Cette fonction est physiologique : la vie (la respiration, l’activité physique, la lumière, le métabolisme…) génère des radicaux libres dont l’excès peut être nocif car ils « attaquent » les protéines, les lipides, les glucides ou encore l’ADN, ce qui peut engendrer des altérations négatives pour la santé.
C’est là qu’interviennent les systèmes antioxydants endogènes (internes), alimentés en partie par des apports extérieurs (sélénium, zinc…) et les « antioxydants » exogènes (alimentaires…). Lorsque les uns sont excessifs (radicaux libres) et les autres insuffisants (systèmes antioxydants), il y a débordement et donc stress oxydatif. Or, celui-ci serait en partie impliqué dans la survenue de très nombreuses affections (athérosclérose, cancer…). Ce n’est toutefois qu’un des mécanismes de ces maladies.
De très nombreuses études ont montré que des personnes ayant des apports alimentaires trop faibles en « antioxydants » avaient un risque accru de développer certaines affections ou complications, diabète notamment. D’où l’idée de supplémenter pour réduire la survenue de ces maladies. Seulement voilà : cela ne fonctionne pas ! Donner des doses 5 à 100 fois supérieures aux apports conseillés peut même avoir un effet contraire à celui escompté. En outre, les comprimés n’apportent que quelques molécules (vitamines, oligo-éléments…) alors que l’alimentation en procure des milliers : 6 000 à 8 000 polyphénols et 500 à 600 caroténoïdes existent ! Conclusion, manger de façon variée paraît plus sûr.
Dr Jean-Michel Lecerf
Bon à savoir
- L’effet antioxydant d’une molécule est testé sur une échelle in vitro qui est discutable.
- Certains laboratoires proposent des bilans antioxydants : attention ceux-ci ne sont pas validés scientifiquement.
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