Surpoids de l’enfant : une affaire de famille

Pour un enfant, il n’est pas toujours simple de suivre des règles diététiques, aussi souples soient-elles. Si ses rondeurs deviennent sources de conflits familiaux, autant faire le point avec un psychologue.

Les raisons psychologiques à la prise de poids

Toutes sortes d’événements peuvent affecter l’enfant et avoir des conséquences sur son comportement alimentaire : naissance d’un cadet, divorce, recomposition de la famille, déménagement, décès d’un grand-parent, maladie d’un parent… « L’enfant découvre un réconfort dans la nourriture, expliquent les psychologues du Repop (Réseau pour la prise en charge et la prévention de l’obésité en pédiatrie). Il prend peu à peu, de manière inconsciente, l’habitude de manger pour chasser toute contrariété. »

Surpoids et désordres psychologiques

Si certains enfants en surpoids ont une vie relationnelle et un parcours scolaire sans problèmes, d’autres souffrent de leurs rondeurs dans une société où la minceur est présentée comme un modèle. Les moqueries de la part de camarades de classe, les remarques des adultes les poussent à s’isoler et à déprimer. Conséquence ? « Des enfants qui se sentent coupables de leur comportement alimentaire et ne veulent plus manger en société. Tristes et mal dans leur peau, ils vont se venger en cachette sur la nourriture. » Bref, en les mettant au régime, on les stresse ; avec le risque, par la suite, de les voir développer des troubles du comportement alimentaire.

L’aide d’un psychologue

Lorsqu’un enfant en surpoids présente tous les signes du repli sur soi, il faut lui proposer de rencontrer un psychologue. Un bilan sera établi lors d’une rencontre sans les parents. Ensuite, une prise en charge sur mesure sera proposée. Au choix : des entretiens individuels, combinés le cas échéant avec des consultations en famille, ou un travail de groupe avec d’autres enfants (à partir de 10 ans). L’objectif est double : d’une part, que l’enfant retrouve l’estime de soi et « fasse la paix » avec la nourriture ; d’autre part, que les parents cessent de se culpabiliser et que les tensions familiales s’apaisent !