Le goûter est le seul repas où manger sucré va de soi. Les enfants se délectent et les parents « craquent » ! Mais si la saveur sucrée renvoie aux gâteaux et autres douceurs, le goûter peut également être l’occasion de manger de bons fruits de saison, gorgés de vitamines et de saveurs.
Patrick a beau avoir 47 ans, il se souvient comme si c’était hier des financiers que sa mère lui apportait chaque jour, après l’école, quand il était haut comme trois pommes. Depuis, il voue un véritable culte à ce gâteau. Mieux, il a conservé l’habitude de goûter, avec ou sans sa friandise favorite d’ailleurs. Financier, gâteau au chocolat, bonbons colorés des anniversaires, glaces à la vanille des vacances… En ce qui concerne le goûter, ce ne sont pas les madeleines de Proust qui manquent !
« Si on se souvient mieux des goûters que des autres repas, la raison tient au fait que ce repas est culturellement sucré », explique Bérengère Rubio, chercheur en psychologie spécialisée dans le comportement alimentaire des enfants. Un penchant qui remonte à la naissance : les bébés, en effet, n’aiment de façon innée que la saveur sucrée. « Ensuite, reprend Bérengère Rubio, les jeunes enfants conservent une préférence marquée pour les aliments doux et nourrissants, à l’instar du lait maternel, qui leur procurent un double plaisir : gustatif et énergétique. »
Chez les plus grands, le goûter reste un moment privilégié, surtout en matière de convivialité et de partage avec les frères, les cousins ou les copains. Et de pur plaisir, serait-on tenté d’ajouter, puisqu’à ces âges-là, il n’est pas (encore) jugé diététiquement incorrect de préférer le sucré.
De la variété dans le sucré, c’est possible !
Si l’on en croit le Guide Nutrition des enfants et des adolescents, diffusé dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS), le goûter devrait être composé d’un ou deux aliments, au choix, parmi les fruits, les yaourts, les fromages, les pains et les biscuits secs.
En réalité, les études récentes de consommation confirment la place prépondérante, à l’heure du goûter, des aliments qualifiés par les nutritionnistes de « produits sucrés » : biscuits, barres de céréales, chocolat, pâtisseries, viennoiseries. Les produits industriels, variés et nomades, viennent en tête, alors qu’il y a encore une vingtaine d’années, une majorité d’enfants déclaraient manger au goûter du pain avec du beurre, de la confiture ou du chocolat.
Les fruits dans tout ça ? C’est un peu la portion congrue du quatre heures. Pourtant, selon Bérengère Rubio, les enfants apprécient particulièrement les fruits de couleur rouge ou orange, tels que les cerises, les fraises, les framboises, les abricots, les oranges, ainsi que les bananes, surtout lorsqu’ils sont bien mûrs et sucrés. Il n’est donc pas très compliqué, a priori, de les habituer à en consommer au moment du goûter.
Pour les familiariser, il suffit d’en acheter et d’en manger régulièrement. Il n’est pas interdit de laisser des fruits à portée de mains et, mieux encore, de les peler, de les découper en quartiers, voire de les presser. Sans oublier que les fruits se prêtent à de multiples recettes sucrées, à réaliser en famille : clafoutis, tartes, crumbles, milk-shakes, mousses… Ou l’art de farder l’heure du goûter d’une touche de créativité.
Etudes de consommation : INCA 2 et CCAF 2004
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