Vente directe par le producteur, cueillette à la ferme…, depuis une quinzaine d’années, les circuits courts facilitent l’accès à des produits locaux. Zoom sur leurs intérêts avec Yuna Chiffoleau, agronome et sociologue à l’Inra.
La proximité avec des producteurs dépend de la région où l’on habite. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), des aliments produits jusqu’à une distance de 150 km peuvent être qualifiés de « locaux ».
Aucun doute sur l’origine
Le succès des circuits courts fait suite aux diverses crises sanitaires (lasagnes à la viande de cheval, vache folle…) qui mettent en évidence l’opacité des circuits classiques. « Les consommateurs sont rassurés de savoir précisément d’où viennent les produits et dans la plupart des cas de voir le producteur en chair et en os. »
Un meilleur revenu pour le producteur
« Les agriculteurs qui pratiquent une agriculture intensive, et dont les produits sont commercialisés en circuit classique, sont pour la plupart endettés, très peu rémunérés par les grossistes. » En circuit court, l’absence ou le nombre limité d’intermédiaires leur permet de tirer un meilleur revenu de leur travail.
Des produits plus frais
La cueillette ou la récolte des fruits ou légumes a généralement lieu la veille ou le jour même de la vente. « Des produits qui ne séjournent pas en chambre froide paraissent plus appétissants et gagnent en saveur. »
Des produits meilleurs au goût et pour la santé
« Les végétaux cultivés localement sont forcément des produits de saison. Comme ils voyagent peu, ils peuvent être cueillis à maturité, stade où ils sont plus goûteux et plus riches en vitamines et autres micronutriments. Acheter des produits locaux permet, en outre, de découvrir des variétés qui ne sont pas, soi-disant, assez esthétiques pour être commercialisées en grande surface, mais qui peuvent se révéler particulièrement savoureuses. »
Un intérêt environnemental
« Les producteurs qui commercialisent leurs produits en circuit court sont plus soucieux de la qualité que la quantité. La plupart pratiquent une agriculture durable, avec un usage limité des engrais et des pesticides. Certains produisent même du bio.» Enfin, la proximité va dans le sens d’une moindre émission de gaz à effet de serre liée au transport.
En savoir plus
Et si on mangeait local ?, Yuna Chiffoleau, Patrick Philipon et Frédéric Wallet, éd. Quae (2017).
un service de La Mutuelle
Générale pour vous apporter
les clés d’une alimentation
équilibrée.
Alors suivez le guide
et bon appétit !
©2013 On mange quoi ? Ce service vous est proposé par La Mutuelle Générale.