• Un double hamburger (170 à 210 g) apporte 505 à 535 kcal, soit 37 % des besoins énergétiques moyens d’un enfant de 5 ans, et 26 % de ceux d’un enfant de 10 ans. Il contient l’équivalent de 3,5 à 4,5 portions individuelles de beurre et de 5 à 7 morceaux de sucre.
• Une portion moyenne de frites (110 g) apporte 304 à 340 kcal, soit 23 % des besoins énergétiques moyens d’un enfant de 5 ans, et 16 % de ceux d’un enfant de 10 ans. Elle contient l’équivalent de 2 portions individuelles de beurre et de 8 morceaux de sucre.
• Un soda moyen (40 cl) apporte 175 kcal, soit 13 % des besoins énergétiques moyens d’un enfant de 5 ans, et 9 % de ceux d’un enfant de 10 ans. Il contient l’équivalent de 9 morceaux de sucre.
• Un dessert glacé au caramel (156 g) apporte 345 kcal, soit 25 % des besoins énergétiques moyens d’un enfant de 5 ans, et 17 % de ceux d’un enfant de 10 ans. Il contient l’équivalent de 1,5 portion individuelle de beurre et de… 11 morceaux de sucre !
Riches en graisses et en sucres, les aliments proposés par les fast-foods sont dans le collimateur du Programme National Nutrition Santé (PNNS). Il faut toutefois reconnaître qu’ils ne font pas davantage prendre de poids que les autres aliments gras et sucrés. De fait, leur impact sur l’équilibre alimentaire dépend de la fréquence de leur consommation. Même si le hamburger a trouvé aujourd’hui une place de choix dans l’assiette des jeunes Français, ces derniers n’ont pas le même rapport à la nourriture que les jeunes Américains. Et c’est plutôt rassurant.
Hamburger, frites, poisson ou poulet pané, dessert glacé, soda… Un menu classique pour qui fréquente les enseignes dédiées à la restauration rapide. Classique, mais riche ! Un vrai concentré de calories ! Et bien évidemment, plus les portions de pain et de frites, et les quantités de boisson sucrée sont importantes, plus leur consommation augmente la glycémie (taux de sucre sanguin). Or, celle-ci stimule la production d’insuline, une hormone dont l’excès favorise le stockage des graisses.
De plus, les aliments gras – qui auraient tendance à pousser à la surconsommation parce qu’ils sont agréables à manger – sont réputés peu rassasiants : ce n’est pas parce qu’on choisit un menu de fast-food à midi qu’on a moins faim le soir.
Enfin, l’apport calorique des boissons ne semble pas opérer dans la régulation de l’appétit : boire 175 kcal (ce qui représente un soda de 40 cl) n’empêche pas de manger 175 kcal.
Sur la balance, le résultat ne se fait pas attendre. On a tous en mémoire le documentaire Super size me, sorti sur les écrans en 2004. En un mois, son réalisateur, le journaliste américain Morgan Spurlock, a grossi de 11 kg en se nourrissant exclusivement de fast-food et en limitant son activité physique. Et sa santé en a pris un sérieux coup.
Du cinéma ? Pas vraiment. Plusieurs études scientifiques ont, depuis, reproduit la même expérience et la sanction a été confirmée : un an après un régime hypercalorique de quatre semaines, les volontaires ont conservé 1,5 kg supplémentaire, uniquement sous forme de gras.
Américains et Français : un océan les sépare !
Pour autant, un régime à base de fast-food ne saurait, à lui seul, être tenu responsable de l’augmentation de l’obésité, et des maladies cardio-vasculaires qui en découlent. Aux Etats-Unis, c’est tout un style de vie qui est en cause. L’absence de rythme alimentaire, la multiplication des repas et des en-cas pris sur le pouce, l’augmentation des quantités… participent de l’explosion des cas de surpoids. Sans oublier que les Américains sont particulièrement sédentaires.
En France, rassure le Pr Jean-Pierre Corbeau, « bien que les études de consommation montrent une tendance à la simplification des menus et au grignotage, on est encore sur un modèle traditionnel de 3 à 4 repas par jour à horaires réguliers. Et on ne mange pas que du fast-food ! »
Ce sociologue a mené plusieurs études sur l’alimentation des adolescents. Il a ainsi pu vérifier, lors d’une enquête conduite récemment, que les 15-25 ans amateurs de fast-food se rendent dans leur « hamburger restaurant » principalement à l’heure des repas. « Soixante-quinze pour cent y vont en famille ou entre amis. De fait, ils n’abusent pas, et lorsqu’ils commandent des méga portions, c’est pour les partager », note-t-il.
Pour ce chercheur, le hamburger est complètement intégré dans la culture alimentaire des jeunes Français. Pas que pour le pire d’ailleurs. La fréquentation du fast-food, où les ados rejoignent leurs amis et peuvent se nourrir différemment de leurs parents, « contribue à la construction de leur autonomie ». Un bénéfice moins évident pour les plus petits…
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