Journées courtes et froid vif font parfois chuter le moral en dessous de zéro. Comment y remédier ? Les conseils de Séverine Davy, psychologue clinicienne.
Le blues de l’hiver n’est pas une vue de l’esprit. Il existe bel et bien. « Il est dû au manque de luminosité naturelle, en particulier entre novembre et janvier. » Les enfants sont toutefois peu concernés. Il s’agit plutôt de leurs parents qui se sentent plus fatigués que d’ordinaire, manquent d’entrain et ont parfois envie de se réconforter avec des aliments sucrés, voire de l’alcool ! Fort heureusement, il existe des solutions simples pour se sentir mieux. La première d’entre elles consistant à ne pas suivre de régimes restrictifs en glucides (sucres), car ils plombent l’humeur !
Des « bains » de lumière. Pour commencer, il faut éviter de se lever tard, de façon à ne pas se priver de lumière naturelle. « Comme les éclairages d’intérieur n’ont rien à voir avec la lumière solaire, il faut s’obliger à sortir pendant au moins 1 heure pendant qu’il fait jour et marcher tout en amplifiant la respiration pour bien s’oxygéner. L’exercice physique pratiqué à l’extérieur permet de prévenir la déprime : les sports d’hiver – ski, raquettes… – sont donc recommandés ! ». En complément, on peut recourir à la luminothérapie, un traitement à base de lumière artificielle imitant le soleil. S’exposer chaque jour durant trente minutes lutte contre la déprime saisonnière. Enfin, les simulateurs d’aube facilitent les réveils matinaux difficiles.
Le plein d’Oméga 3 et de magnésium. « Les études montrent que les populations les plus fortement consommatrices de poissons – et, par conséquent, d’acides gras Oméga 3 EPA et DHA – comme les Islandais ou les Japonais, souffrent moins de dépression. Et que la plupart des personnes déprimées sont déficientes en Oméga 3. » Ce n’est pas la preuve que les Oméga 3 sont un remède contre le blues saisonnier, mais autant consommer du poisson 2 fois par semaine comme c’est recommandé. « Quant au magnésium, je le conseille souvent, avec succès, contre le stress ou la fatigue hivernale ».
S’amuser et rire. Une invitation qui vaut pour tous, petits et grands. « Une activité ludique facilite le recentrage, l’échange et l’écoute. Alors, quand on a des enfants, il ne faut pas hésiter à partager leurs jeux ! ».
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