Le rôle de l’alimentation dans la genèse des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers est bien démontré. De nouvelles études s’intéressent désormais aux liens entre le contenu de l’assiette et la douleur.
Episodes douloureux et « maladies nutritionnelles », comme l’obésité ou le diabète, ont en commun une composante inflammatoire. Repérable lorsque celle-ci se traduit par une sensation de chaleur, une rougeur ou un gonflement, elle peut parfois passer inaperçue. Seule une analyse de sang peut alors la déceler, en mettant en évidence une élévation de la CRP (protéine C réactive) ou de certains globules blancs. « Une alimentation déséquilibrée est pourvoyeuse d’inflammation », avance le Dr Réginald Allouche, nutritionniste (1).
Rapport Oméga 3/Oméga 6
Parmi les pistes étudiées par les rhumatologues, le déséquilibre entre deux familles de lipides, les Oméga 6 et les Oméga 3. Les premiers sont transformés dans l’organisme en composés pro-inflammatoires, mis en cause notamment dans le développement de l’arthrose, tandis que les seconds ont des effets anti-inflammatoires.
Plusieurs études menées sur des volontaires souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou de douleurs articulaires inflammatoires auraient montré la « supériorité » des Oméga 3. Après avoir reçu un supplément d’Oméga 3, sous la forme d’huile de poissons en capsules, ces patients auraient vu leur état s’améliorer : douleurs réduites, raideur matinale écourtée et moindre recours à des médicaments anti-inflammatoires.
« Rétablir un rapport Oméga 3/Oméga 6 convenable permettrait de se protéger des douleurs tout comme des maladies cardio-vasculaires », indique le Dr Allouche. En pratique, il est préférable de cuisiner à l’huile de noix ou de colza, de consommer du poisson deux fois par semaine dont un gras, de privilégier la viande d’animaux nourris de fourrages et de limiter les plats du commerce cuisinés avec de l’huile de tournesol.
Comme l’inflammation s’accompagne de phénomènes d’oxydation, il est important, par ailleurs, de consommer cinq fruits ou légumes par jour, riches en antioxydants. Sachez, en outre, que les épices, et plus spécialement le curcuma, ont des propriétés anti-inflammatoires.
D’autres nutriments incriminés
Mais ce n’est pas tout. De nombreuses recherches suggèrent que les polyamines, des composés dérivés des acides aminés, augmenteraient la sensibilité à la douleur. Un régime pauvre en polyamines est d’ailleurs parfois proposé en cas de neuropathie (altération des nerfs douloureuse) ou dans les jours qui suivent une intervention chirurgicale. Transposé aux personnes qui souffrent d’épisodes douloureux, cela reviendrait à éviter les fromages, la choucroute, la viande de bœuf, les jus d’orange et de raisin, les petits pois et la bière (2).
Enfin, le manque de magnésium potentialiserait également la douleur. Pour y remédier, il faut privilégier les fruits de mer, les fruits et légumes secs, les céréales complètes et le chocolat noir. Mais n’oublions pas que le surpoids est l’ennemi numéro un des pathologies articulaires. Une raison de plus pour manger équilibré !
(1) Le plaisir du sucre au risque de pré-diabète, Réginald Allouche, éd. Odile Jacob (2013).
(2) Pour connaître la liste complète des aliments riches en polyamines : www.nutrialys.fr
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