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Méfiance avec certaines plantes

Les plantes contenues par certains compléments alimentaires ne sont pas toujours aussi anodines qu’on peut l’imaginer. Exemple, le millepertuis qui interfère avec une centaine de médicaments, accélérant leur élimination et réduisant, par conséquent, leur efficacité. De trop fortes doses d’aubépine peuvent entraîner un ralentissement du cœur et une hypotension, et viennent s’ajouter aux effets des antihypertenseurs et d’autres médicaments pour le cœur. Enfin, le ginko biloba pourrait potentialiser les effets des médicaments anticoagulants et augmenter les risques de saignement.

Les aliments qui altèrent l’efficacité des médicaments

On évoque souvent les risques liés à l’incompatibilité de certains médicaments entre eux. En revanche, on sait moins que certains aliments peuvent modifier considérablement l’action de médicaments. Les explications de Marie de Roulhac, pharmacien.


« Lorsqu’un médecin vous prescrit un médicament, il vous précise si vous devez le prendre à jeun, au cours ou à distance des repas », rappelle Marie Roulhac. Certains aliments peuvent en effet modifier l’efficacité ou les effets indésirables d’un traitement. Quelques exemples d’associations à éviter, voire délétères.

 

Moins d’efficacité

 

-          Produits laitiers et biphosphonates. « Ces médicaments sont prescrits pour traiter l’ostéoporose. Bien que les produits laitiers soient conseillés dans le cadre cette pathologie, il ne faut pas les ingérer en même temps. Car leur calcium se lie aux bisphophonates et les piège, réduisant leur assimilation jusqu’à 50 % et diminuant du même coup leur efficacité ». Il en va de même pour certains antibiotiques comme la ciprofloxacine ou la norfloxacine.

 

-          Aliments riches en fibres et Levothyroxine. « Cette molécule prescrite en cas d’hypothyroïdie peut être piégée par des fibres (pain, fruits, légumes…) dans le tube digestif et donc assimilée en trop faible quantité pour avoir l’efficacité attendue. Il faut donc la prendre à jeun 20 à 30 minutes avant le petit-déjeuner ».

 

-          Vitamines et huile de paraffine. « L’huile de paraffine, connue pour ses effets laxatifs, réduit à la longue l’assimilation des vitamines dites liposolubles, A, D, E, K. Il est préférable de limiter sa durée d’utilisation ».

 

Plus d’effets indésirables


-          Aliments riches en sel et cortisone. « La cortisone retient une partie du sel et, par conséquent, de l’eau qui sont normalement éliminés par les reins. L’augmentation du volume sanguin qui en résulte  peut conduire à une hypertension artérielle. La prise de cortisone implique donc de suivre un régime sans sel, plus ou moins strict selon le dosage et la durée du traitement ».

 

-          Les légumes riches en vitamine K et anticoagulants. « Les anticoagulants oraux de type anti-vitamine K sont prescrits pour réduire le risque de formation de caillot de sang dans les vaisseaux sanguins. Les associer à des aliments riches en vitamine K (épinards, salades vertes, tous les choux, y compris les brocolis, abats, etc.) réduit leur efficacité. Autrefois, ces aliments étaient déconseillés. De nos jours, on recommande plutôt d’en avoir une consommation régulière à laquelle le médecin adapte le traitement ».

 

Moins d’effets secondaires

 

-          Les anti-inflammatoires. Pris pendant les repas, ils occasionnent moins de brûlures d’estomac. « Les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine, le diclofenac ou l’ibuprofène bloquent la production de substances qui interviennent dans la protection de la muqueuse gastro-intestinale. Les prendre pendant un repas (avec un verre d’eau) améliore leur tolérance ».

 

-          La metformine (traitement courant du diabète de type 2). Prise en mangeant, cela diminue le risque de diarrhée, la prendre pendant les repas. « Des troubles digestifs surviennent fréquemment lors de l'instauration du traitement et régressent spontanément dans la plupart des cas. Pour les prévenir, il est recommandé d'administrer la metformine en deux ou trois prises dans la journée, au cours ou à la fin des repas ».

 

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Mais quels que soient les médicaments, Marie de Roulhac recommande de s’en tenir à la prescription du médecin ou aux conseils du pharmacien. Et de lire systématiquement les notices sur lesquelles les interactions éventuelles sont de toute façon indiquées.

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