Bienfaits et limites des antioxydants

C’est un fait : les antioxydants sont bons pour la santé. Comment, pourquoi… Christian Rémésy, ex-directeur de recherche à l’Inra, nous en dit plus long sur leurs atouts.

Quels sont les nutriments à privilégier ?
« La liste est longue : il s’agit des vitamines C et E, des caroténoïdes (comme le bêta-carotène – ou pro-vitamine A – et le lycopène), du cuivre, du fer, du manganèse, du sélénium et du zinc. Ils agissent de concert avec les polyphénols », énumère Christian Rémésy (1). A l’exception des oligo-éléments, mieux représentés ou assimilés dans les aliments d’origine animale, ces nutriments sont abondants dans les végétaux, ce qui justifie la recommandation des 5 fruits et légumes par jour (au minimum). Thé, café et cacao participent aussi à l’apport de polyphénols.

Comment agissent-ils ?
« L’oxydation est un phénomène normal à partir du moment où nos cellules sont exposées à l’oxygène, qui permet de surcroît de libérer de l’énergie essentielle à leur bon fonctionnement. Les radicaux libres produits font partie de notre arsenal de défense contre les agressions extérieures, comme les infections. » Mais en excès, ceux-ci deviennent toxiques. Les antioxydants interagissent alors pour les neutraliser. Quant aux polyphénols, ils inhibent les enzymes impliquées dans les réactions d’oxydation.

Quel est leur rôle sur la santé ?
Les phénomènes d’oxydation excessive contribuent au développement ou à l’aggravation de nombreuses maladies comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies dégénératives du système nerveux… Pour autant, inutile de forcer sur les antioxydants. « La protection ne s’exerce qu’à des doses nutritionnelles. Et les antioxydants sont d’autant mieux utilisés par l’organisme qu’ils sont apportés par les aliments », souligne Christian Rémésy.