Jusqu’à 4 mois révolus, et idéalement jusqu’à 6 mois, l’alimentation du nourrisson doit être exclusivement lactée. Les laits infantiles se révèlent très pratiques pour les mamans qui ne peuvent ou ne souhaitent pas allaiter. Ils doivent cependant être adaptés à l’âge de l’enfant.

Disponibles en vente libre, les préparations pour laits infantiles sont des préparations industrielles qui doivent être conformes à une réglementation très stricte. De ce fait, il existe peu de différences d’une préparation standard à l’autre, si ce n’est le prix…

Ces préparations sont le plus souvent fabriquées à partir de composants du lait de vache, mais leur composition s’éloigne beaucoup de celui-ci. Certaines préparations pour laits infantiles sont à base de soja ou de lait de chèvre. Elles conviennent à votre bébé dès lors que leur emballage fait mention de « préparation pour nourrisson » ou « préparation pour lait de suite ».

Attention, les laits d’autres animaux (lait de chèvre) ou les laits végétaux ne sont pas du tout adaptés au bébé. Leur consommation peut même se révéler dangereuse !

Il existe certaines préparations spéciales pour lait infantile. Elles répondent à des situations particulières, lorsque l’enfant régurgite, est constipé ou présente des allergies, par exemple. Consultez votre médecin avant de les utiliser. Ces préparations ne sont vendues qu’en pharmacies.

Enfin, certains industriels proposent des préparations liquides prêtes à l’emploi. Elles sont équivalentes sur le plan nutritionnel.

Les préparations pour nourrissons (0 à 4-6 mois)

Plus communément appelés « laits 1^er âge », ils sont destinés à remplacer durant les six premiers mois et au moins jusqu’aux 4 mois révolus de l’enfant, le lait maternel. Ils couvrent l’ensemble des besoins nutritionnels du bébé.

Les préparations pour nourrisson se reconstituent avec de l’eau faiblement minéralisée. Reportez-vous à l’étiquetage de l’eau en bouteille qui indique si elle peut convenir à la préparation des biberons.

N’ajoutez pas de sucre au biberon et évitez de donner des farines avant l’âge de 4 mois.

Pendant la tétée au biberon, l’enfant ingère de l’air. C’est pourquoi il est important de marquer des pauses pendant ou après le biberon pour que l’enfant évacue l’air sous forme de rots.

La durée des tétées est variable, tachez de ne pas dépasser quarante-cinq minutes. Espacez chaque tétée d’environ trois heures.

Les préparations de suite (4-6 mois à 1 an)

Les « laits 2^e âge », encore appelés « laits de suite », permettent de faire la transition avec une alimentation diversifiée. On les préconise en général de 6 mois à 1 an, mais jamais avant 4 mois.

De 0 à 1 an, comment bien se repérer dans les quantités ?

Vous avez du mal avec les quantités ? Pour vous repérer, sachez que la quantité de lait quotidienne doit être égale à 10 % du poids du bébé (par exemple, 400 g pour 4 kilos de poids corporel) + 200 à 250 g. Un bébé de 4 kg aura donc besoin de 400 g + 200 g, soit 600 g de lait équivalent à 600 ml sur une journée.

Quoi qu’il en soit, il est important de ne pas forcer l’enfant à finir son biberon. Le volume proposé pour chaque biberon peut être différent en fonction de l’heure, du jour ou de l’appétit de l’enfant. Soyez souple, mais ne variez pas de plus de l’équivalent d’une mesure de lait + 30 ml d’eau pour ne pas créer de trop gros écarts.

Les quantités sont indiquées ci-dessous.

AGE	Nombre de biberons	Mesures arasées de lait
Naissance à 1 mois	6 de 90 ml d’eau ou	3 mesures
	6 de 120 ml d’eau	4 mesures
2 mois	6 de 120 ml d’eau ou	4 mesures
	5 de 150 ml d’eau	5 mesures
3 mois	5 de 150 ml d’eau	5 mesures
4 mois	5 de 150 ml d’eau ou	5 mesures
	4 de 180 ml d’eau	6 mesures
4 à 6 mois	4 de 210 ml d’eau ou	7 mesures
	5 de 180 ml d’eau	6 mesures
5 à 7 mois	3 de 240 ml d’eau	8 mesures
7 à 9 mois	1 de 240 ml d’eau plus	8 mesures
	1 de 150 ml d’eau	5 mesures

Les laits de croissance (de 1 à 3 ans)

Proches des laits de suite, les laits de croissance conviennent aux enfants à partir de 1 an. Ils fournissent un lait de vache enrichi en fer, vitamines et oméga 6 (acide linoléique), sans pour autant remplir les critères des laits de suite.

En théorie, si l’enfant a une alimentation bien diversifiée et équilibrée, la justification des laits de croissance reste à démontrer. Une telle augmentation de la teneur en fer et l’ajout d’oméga 6 ne s’expliquent pas. De plus, ils ont deux inconvénients majeurs : ils sont assez onéreux et sucrés, ce qui accoutume précocement l’enfant au goût sucré.